Le sacrement des malades en un mot :
Le sacrement des malades, à ne pas confondre avec l’extrême onction, est un sacrement qui manifeste la douceur de Jésus-Christ et procurent des grâces à la personne qui le reçoit. Dans les évangiles, le Seigneur touché par la souffrances de ceux qui l’entourent vient leur apporter: secours, réconfort, consolation, paix intérieur, le pardon des péchés et guérison. Toutes ces actions du Seigneur sont celles que, toutes et tous, nous pouvons bénéficier, à des degrés divers, au moyen de ce sacrement.
On peut recourir à ce sacrement à de nombreuses occasions : à chaque fois, que notre vie ou notre santé est en danger, que nous nous sentons anormalement faible physiquement ou psychologiquement. Ainsi, un jeune souffrant d’une maladie grave ou qui va subir une opération importante peut demander ce sacrement. Il en est de même pour une personne âgées sentant ses forces la quitter. Les personnes atteintes de maux psychologiques importants comme une dépression grave sont également concernées.
Note historique:
Le sacrement des malades a évolué dans sa pratique au fil de l’histoire. Dans les premiers temps, il était administré largement. Par la suite, il a été de plus en plus administré par le prêtre aux personnes se trouvant à l’article de la mort. Dès lors, il a été compris comme le sacrement de l’extrême onction. Nos évêques actuellement reviennent sur cette vision passée du sacrement. Cette évolution ne répond pas à la volonté de notre Seigneur Jésus-Christ qui voulait ce sacrement accessible aux personnes souffrantes.
Pratiquement :
En cas de danger de mort imminent suivre ce qui est en rouge
1 Rencontre :
Le prêtre avec la personne malade et la famille qui serait présente.
cette rencontre permet au prêtre de juger de la situation du malade et d’adapter sa venue et la manière d’offrir ce sacrement : une personne malade, à bout de souffle, épuisé par sa maladie bénéficiera du sacrement avec une préparation moindre étant donné la situation.
Préparation : prévoir une table pour déposer l’ouate et déposer les fioles d’huile
- Salutation
- Rite de l’eau bénite
- Cette eau nous rappelle notre baptême : elle nous fait souvenir du Christ qui nous sauve par sa croix et sa résurrection.
- Prêtre, malade, famille et proche se signe avec l’eau bénite
- Monition :
- Dans la maladie, il faut lutter pour ne pas se décourager
pour vivre et continuer sa tâche parmi les hommes
pour guérir, pour croire, pour prier…
pour vivre avec le Christ ressuscité.
Aujourd’hui, nous nous tournons vers Dieu ;
c’est lui qui vient nous visiter
- Dans la maladie, il faut lutter pour ne pas se décourager
2 Préparation pénitentielle ou confession
A Préparation pénitentielle :
Seigneur Jésus, envoyé par le Père
pour guérir et sauver tous les hommes,
prends pitié de nous.
R / Prends pitié de nous
O Christ, Serviteur souffrant,
toi qui a porté les péchés du monde,
prends pitié de nous.
R / Prends pitié de nous
Seigneur, élevé dans la gloire du Père,
ou tu intercèdes pour nous
prends pitié de nous.
R / Prends pitié de nous
B Supplication
Seigneur, accorde-nous ton pardon.
Nous avons pécher contre toi
Montre-nous ta miséricorde
Et nous serons sauvés.
C Confiteor
Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères
que j’ai péché,
en pensée, en parole, par action et par omission.
Oui, j’ai vraiment péché.
C’est pourquoi, je supplie la Vierge Marie,
les anges et tous les saints,
et vous aussi, mes frères,
de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
3 Lecture de la parole de Dieu.
(On lit un texte biblique et un commentaire approprié peut suivre)
4 Sacrement
Litanie
N au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, je vais vous imposer les mains et vous faire l’Onction d’huile. Nous prierons ensemble pour que l’amour de Dieu vienne vous visiter et vous aider.
Intentions
Pour que ton amour vienne visiter et fortifier N
R/ Seigneur, nous te prions
….
Imposition des mains
(le prêtre impose les mains sur la ta tête du malade, sans rien dire.)
Bénédiction de l’huile ou action de grâce.
(L’huile est déjà bénite, on fait une action de grâce ; ce qui est souvent le cas.)
Nous te rendons grâce, Père, car c’est toi qui a sanctifié cette huile par la puissance de ton Esprit.
Manifeste encore ton amour pour ton serviteur qui va recevoir l’onction avec foi.
Accorde-lui, nous t’en prions, la force de lutter pour guérir.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Onction
(le prêtre prend de l’Huile des malades et en fait une onction sur le front puis sur les mains du malade, en disant )
N, par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint.
Amen
Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève.
N, désormais la force de Dieu agit dans votre faiblesse.
Remercions le Seigneur :
recueillons-nous et prions en silenc
Oraison (seulement en cas de danger de mort prochain)
Seigneur Jésus-Christ, Tu as souffert la passion pour le salut des hommes, et tu as promis au bon larron, crucifié à tes côtés, qu’il serait avec toi dans le Paradis ; nous te prions pour N qui est dans une grande détresse :
Allège sa souffrance présente, et fais-lui connaitre la lumière et la paix.
Toi qui règnes pour les siècles des siècles.
Intentions ouvertes (ouverture de la célébration aux réalités de l’Eglise tout entière)
5 Conclusion
Maintenant, prions dieu tous ensemble comme notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné à prier : Notre Père …
Bénédiction finale
Que Dieu tout puissant vous bénisse, +
le Père, le Fils et Saint-Esprit. Amen
Note Théologique
Qui peut recevoir ce sacrement ?
Toutes les personnes baptisées en âge de raison qui le demandent en raison de la maladie ou bien de la vieillesse lorsqu’elles sentent leurs forces les quitter. Ce sacrement est également octroyé aux personnes qui vont subir une opération des suites d’une maladie. Par exemple, un jeune qui va être opéré.
Ce sacrement peut se rerecevoir plusieurs fois parce que la maladie se fait ressentir avec plus d’acuité ; parce que le poids des années devient de plus en plus lourd, etc.
(Ce sacrement ne peut pas être reçu par une personne plongée dans le coma ou tout autre situation qui l’empêcherait de pécher car les effets du sacrement se manifestent également par le pardon des péchés.)
Qui peut administrer le sacrement ?
Seul le curé peut administrer ce sacrement validement et licitement aux personnes dont il a charge d’âme. Un prêtre peut toujours administrer validement le sacrement mais pas toujours licitement. Pour ce faire, il a besoins de l’autorisation du curé du lieu ou au du moins son aval présumé pour que le sacrement soit également licite. Cet accord n’est pas requis en cas de danger de mort.